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Harmonie classique

  • Cours
  • 30 Leçons

Comprendre et savoir reconnaître les différents accords de trois et quatre sons, tout en mémorisant leur chiffrage classique de manière simple.
Les accords sont nombreux en musique.
Les comprendre et les distinguer dans les morceaux demande du temps.

C’est le premier rôle de l’harmonie d’introduire à l’art d’associer les sons.

L'harmonie, c’est le mot savant pour parler de la science des accords, elle-même issue des harmoniques naturelles des sons. 

J'ai été surprise d'apprendre ces derniers temps que le mot harmonie, issu du verbe grec αραρίσκω (lier, rassembler, assortir) est d'abord employé dans le domaine musical. Il sera ensuite étendu aux autres arts ainsi qu'à toute notion de beauté, de proportions esthétiques procurant un sentiment de paix, de calme et le repos.

Seulement voilà, c’est loin d’être de tout repos pour les pianistes. 
Nous sommes un instrument polyphonique, pouvant jouer de nombreux sons simultanément grâce à nos dix doigts. Nous ne disposons pas d'autre choix que de nous atteler à l’art d’accorder les sons entre eux, si nous souhaitons passer le cap du piano débutant. 

Personnellement, j'ai commencé l'étude de l'harmonie musicale après 12 années de piano. Il s’agissait d’un cours spécifique au conservatoire de St Maur. C'était un cours séparé de notre formation musicale générale, dans laquelle nous devions d’ailleurs avoir un certain niveau avant d’y être admis. 
Effectivement, des prérequis sont nécessaires. Mais avec le recul, j’aurais pu commencer malgré tout bien plus tôt !

Je n'ai pas aimé le cours.

Le professeur était très gentil et le groupe suscitait de bons moments au café du coin, mais la matière m’a parue très ennuyeuse. Nous n'écoutions aucune musique... nous devions tout concevoir et entendre dans notre tête, assis à un bureau sur lequel se trouvait du papier musique, un crayon et une gomme. 

Piano interdit ! 

Le cours était une succession d'exercices sur table, où nous écrivions des accords à la suite, en suivant des règles bien difficiles à respecter. 
La règle la plus connue est le fait de s'interdire d'écrire entre les voix des quintes et/ou des octaves parallèles. 
Je me souviens que je ne faisais que du calcul, et la musique était bien loin de mes préoccupations. Les notes étaient des bulles mortes et sans âme qui me demandaient de compter sur mes doigts les intervalles, et de résoudre des "problèmes" de règles à respecter. J’avais l’impression d’être en mathématique, et cela me chiffonnait puisque je ne voyais pas le bénéfice que je pourrais en retirer pour faire de la musique.

D'après mes souvenirs, j'ai commencé par les accords de quinte, puis enchaîné sur les accords de 7ᵉ de dominante. J’ai enchaîné des cadences parfaites, des cadences rompues et tout le vocabulaire harmonique musical des périodes baroques et romantiques. Tout cela dans le silence et en calculant puisque je n’entendais rien dans ma tête lorsque je regardais les notes écrites. 

Au bout de deux ans, j'ai arrêté ce cours. Une soixantaine d'heures de cours à ne rien vraiment comprendre et à trouver cela vraiment très difficile. Je n'ai fait que très peu de liens avec des morceaux travaillés au piano, et je n'en ai tiré aucun bénéfice immédiat dans ma pratique instrumentale.

Quel dommage ! 

Passer du temps et fournir des efforts importants, pour très peu de bénéfices... 
J'ai toujours détesté cela.
Et ça m’a souvent joué des tours, tout en m’aidant considérablement en recherches pédagogiques ensuite ;).

Bien plus tard, j'ai eu l'occasion de faire partie d'un groupe de rock. 
Et oui, mon apparence et mon style ne laissent pas deviner que j'ai pu un jour jouer dans un groupe de musique actuelle, mais je ne montre pas non plus sur internet toutes les facettes de ma personnalité ou mes jeans troués :).

Cela m'a beaucoup apporté, mais pas uniquement là où je m'attendais. 
Dès la première répétition, je me suis retrouvée face à des grilles d'accords. La tuile... Et les autres nageaient dans cela avec une facilité déconcertante. 

Moi, la pianiste pro et eux, les amateurs du dimanche, il a bien fallu que j'apprenne la notation internationale des accords, avant qu'ils me virent du groupe. Puis, que je m'entraine à jeter sur mon clavier un accord de mi majeur ou de sol mineur septième en un claquement de doigt. 

Au début, je trouvais seulement amusant d'apprendre enfin le langage de l'autre famille musicale, celle de la musique pop et de cet "autre" musique qui me fascinait, car méconnue.
Mais ensuite, j'ai compris que j'allais devoir déterrer mes connaissances d'harmonie pour les passer dans le monde du concret, des sons.

Le gros avantage de passer par ce type de musique est : 
  • Le jeu en groupe
  • Et surtout : pas d’interdit. Juste de la pratique, de l'écoute et le choix du "j'aime" ou "j'aime pas", ça sonne bien ou pas. Ça désinhibe le pianiste classique, croyez-moi.

Personnellement, le vrai apprentissage a commencé là. J'ai pu surfer au-dessus des difficultés, emportée par ma curiosité et une certaine forme de jeu. Et je me suis mise à apprécier l'harmonie, sans la nommer comme cela.

Aussi, j'ai pu constater le plaisir et l'efficacité de connaître un morceau par sa structure, en plus d'autres mémoires. 

Dans la musique populaire actuelle, l'important n'est pas de faire les bonnes notes écrites par une autre personne, mais de choisir soi-même dans les notes de l'accord celles que l'on souhaite entendre. Pour quelqu'un qui vient du monde du classique sur partition, c'est très reposant. On peut se concentrer sur la cohésion du groupe, et sur la dynamique globale du morceau en lâchant le détail et la complexité.

Plus tard encore, je me suis remise à l'harmonie plus classique, en cherchant cette fois le parallèle entre la notation internationale et classique des accords. 
Plutôt que notation, le mot pour cela est d'ailleurs le chiffrage, c'est donc le mot que j'emploierai maintenant.

Analyser et noter les accords dans les pièces que j'apprenais m'a beaucoup aidé à les mémoriser.

Seulement voilà, on doit faire la connaissance des accords d'un côté et apprendre les chiffrages de l'autre. 
Je dis bien "des", car il y a deux systèmes, comme je le disais plus haut :
- Notation internationale des accords
- Chiffrage classique des accords

Le premier est une notation, un mélange entre lettres d’initiales et chiffrage d’intervalles, alors que le second est un chiffrage pur. On utilise uniquement le chiffre des intervalles composant l’accord.

Nombreux sont les pianistes qui apprennent le premier et arrivent assez vite à l'utiliser avec facilité en se donnant un peu de mal.
Mais lorsqu'on veut aborder le système classique, c'est moins évident. Il demande beaucoup de prérequis en connaissance musicale. Et il est souvent encombré de tellement de données annexes qu'il est bien difficile à appréhender sans attraper la migraine et finir par se décourager. 

Mais alors, s'il présente ces inconvénients, pourquoi continuer à analyser avec le chiffrage classique ? 
Pourquoi ne pas se contenter du chiffrage moderne qui est là depuis un siècle, avec l’arrivée du Real Book ?

Parce que le chiffrage classique va plus loin en termes de finesse d'analyse et de vision synthétique. Et qu’elle s'adapte tout particulièrement aux besoins et aux usages du style classique. 
Par exemple, elle ajoute la notion de tonalité en cours, et de celle du morceau en général. Elle rattache toujours l'accord noté à son contexte global et à la progression globale de l'œuvre.
Elle est très réglementée et à peu près semblable partout dans le monde, malgré quelques différences françaises qui vont dans le sens d'encore plus de précision. En réalité, lorsque vous savez chiffrer avec le système français, vous êtes à l'aise partout.

La notation internationale est peu réglementée et rencontre une grande variété de façon de faire, différentes familles de codage qui peuvent parfois porter à confusion. La disposition de l'accord, dans son exécution, n'est pas indiquée. Et pour cause, car elle vient d'un milieu musical où ces détails ne sont pas importants.
Les renversements aussi, c'est-à-dire quand la basse de l’accord passe par-dessus des autres notes, ne sont pas forcément visible alors qu'en chiffrage classique, ils sont obligatoirement identifiés.

Un autre élément n'est pas noté traditionnellement en musique actuelle : le degré de la tonalité sur lequel est posé l’accord. 
Pourquoi cette notion est-elle importante ?
 
Parce qu'elle remet l'accord dans son contexte. Elle montre le sens de progression des accords entre eux. Cela permet de montrer l’évolution du discours musical en globalité et permet donc en quelques signes d'appréhender le tout. Au lieu d’apprendre de nombreux éléments séparés, on apprend un seul élément qui les comprend tous. 
Tout ce qui aide à englober plusieurs informations en une seule tranquillise beaucoup pour la mémorisation.

À l’heure actuelle, de nombreux musiciens contemporains de nouvelles générations utilisent les deux systèmes pour la facilité de l'un et la précision de l'autre. Cela dépend évidemment aussi beaucoup du style de musique joué.

Il manquait une formation dans votre catalogue sur le sujet... et bien ça y est ! Je l’ai faite ! 
Je suis ravie de vous l’annoncer, car elle m’a demandé de nombreuses réflexions, des démarrages ratés et de multiples chemins pédagogiques abandonnés.

C’est maintenant derrière moi.
Elle est faite à l'heure où vous lisez ces lignes. Depuis le temps que je cherchais un bon angle pédagogique et un cheminement pertinent ! 

Je suis ravie de vous la présenter enfin : 
Harmonie classique : comprendre et savoir reconnaître les différents accords de trois et quatre sons, tout en mémorisant leur chiffrage classique de manière simple.

Cependant, je dois vous prévenir d’une bizarrerie…
Pas de solfège dans cette formation.

Hein ? quoi ?

Bon, en tout cas très peu.

Et oui, je sais. Cela parait bizarre, mais j’éprouve toujours le besoin d’épurer mes explications du nom des notes, afin de les sortir d’un contexte de la forme pour saisir le fond. En effet, j’ai constaté pour moi-même et chez les personnes que j’accompagne que cela encombrait la compréhension de la musique comme système cohérent. 

À la suite des formations “Tonal” et “Musique : Le système”, j’ai continué sur la même lancée et vous montrer les accords sans le nom des notes, au sein du système tonal.
Cette façon de penser la musique est du pain bénit pour ceux qui peinent à quitter les partitions, à improviser ou transposer. 

Exit les portées et la lecture de notes.
On regarde la musique au microscope. On visualise son ADN.

Ce que vous trouverez dans cette formation :  

  • Présentation, explication et mémorisation des accords les plus courants dans le répertoire classique pour piano : 
    • L’accord de quinte
    • L’accord de sixte
    • L’accord de sixte et quarte
    • Tous les types d’accords de septième
      • de dominante
      • d’espèce : 
        • Majeures
        • mineures
        • etc…
      • diminuée
      • de sensible
    • L'accord de neuvième de dominante
    • L’accord de quinte augmentée
  • Démonstration des différences entre le système de notation internationale des accords, utilisé en musique actuelle, et celui du chiffrage classique. Vous éviterez ainsi toute confusion et erreurs, si vous apprenez les deux.
  • Comment identifier les accords d’une œuvre pianistique écrite sur deux portées.
  • Comment chiffrer avec le système classique tous ces accords de trois et quatre sons, avec l’explication détaillée de sa logique.
  • Le chemin à suivre pour mémoriser facilement ces chiffrages, en particulier ceux de 4 sons, plus difficiles à mémoriser. Comment les retrouver sans les apprendre par cœur, grâce à des astuces de fainéant.
  • La conséquence de l’échelle irrégulière que la musique occidentale utilise, et les attractions entre ses notes, afin de voir la composition d’une gamme sous un nouvel angle.
  • Je vous dévoile ce qui se cache derrière cette même échelle musicale universelle, mère des gammes majeures et mineures. Sous cet angle original, vous pourrez y voir l’intervalle “du diable”. Vous aurez ainsi la clé de tous les accords de dominantes, pierre d’achoppement de l’harmonie classique.
  • L’astuce pour repérer rapidement un accord de septième dans les morceaux.
  • De nombreux exercices écrits pour ramener les explications fondamentales sur le système solfégique avec le nom des notes, avec leur correction. Vous pourrez ainsi vérifier que les notions sont comprises avant de retourner sur votre piano.
  • Un tableau récapitulatif imprimable de tous les chiffrages classiques
  • Un tableau comparatif imprimable exposant le parallèle entre les chiffrages classiques et la notation internationale.

Vous ne ressortirez pas indemne de cette formation. 

Vous allez concevoir la musique d’une autre manière… Quel que soit l’instrument, vous saurez vous débrouiller. Quand on comprend les accords, on a la clé des chants ! de la liberté de mémoriser à celle d’improviser une mélodie ou un petit accompagnement.

Imaginez un peu que d'ici à la rentrée les accords de trois sons et les premiers accords de quatre sons n’aient plus de secrets pour vous ! Lorsque vous retrouverez votre instrument, il ne vous restera plus qu’à écouter, écouter, écouter. Vous pourrez vous enivrer de la beauté de chacun tout en comprenant d’où ils viennent et où ils vont. 

Pour votre pratique ensuite : 
  • Gain de temps à l’analyse
  • Gain de temps à la mémorisation
  • Joie de comprendre votre morceau dans sa construction, pourquoi c’est beau !

Cependant, je veux vous avertir d’une chose. Cette formation ne convient pas à tout le monde. Voyons ci-dessous si vous faites partie des personnes qui pourront en tirer le maximum de bénéfices. 

Elle suppose d’avoir des bases théoriques solides, des prérequis comme : 
  • connaître ses tonalités majeures et mineures
  • connaître la composition et la qualification des intervalles de la seconde à la septième
  • connaître la composition des deux modes majeur et mineur harmonique.

Ne vous inquiétez pas, nous revoyons tout cela dès que cela est nécessaire, mais il est souhaitable d’être à l’aise avec ces notions qui sont les briques et le ciment des explications de cette formation. 
Alors si pour le moment vous vous sentez fragile sur les points plus haut, dirigez-vous plutôt dans un premier temps vers “Musique : Le système”, la précédente formation du mois de juin.
Je ne pourrai juste pas vous maintenir le tarif actuel pour quand vous serez prêt à devenir le roi des accords.

Pour accéder à la formation Harmonie classique, cliquez sur le bouton Accéder à la formation en haut de cette page.

Renseignez ensuite vos données, et validez. Vous serez invité(e) à aller chercher vos accès dans votre boite mail. Cliquez sur le lien dans l’email, créez ou rentrer vos identifiants et mot de passe et vous serez dirigés immédiatement vers la première vidéo.

J’espère que vous trouverez autant de plaisir à comprendre avec cette formation que j’ai eue moi-même à créer ces cours en vidéo.
À tout de suite de l’autre côté.

Contenu

Plan de la formation
  • 122 ko
Présentation
  • 26 min
  • 54,1 Mo
Exercice 1-1
    Exercice 1-2

      Le chiffrage classique

      Deux grands systèmes de chiffrage
      • 26 min
      • 76,1 Mo
      Les grand principes du chiffrage classique
      • 19 min
      • 46 Mo
      Degrés et fonctions
      • 14 min
      • 41,2 Mo
      Exercice 2

        Les accords

        Fondamentaux renversants
        • 27 min
        • 63,2 Mo
        Exercice 3-1
          Exercice 3-2
            Exercice 3-3

              L'accord de 3 sons

              Accords de 3 sons sur degrés forts en majeur et mineur
              • 20 min
              • 68 Mo
              Accords de 3 sons sur tous les degrés en majeur et mineur
              • 24 min
              • 97,3 Mo
              Chiffrage de l’accord parfait
              • 9 min
              • 22,7 Mo
              Chiffrage des renversements de l'accord parfait
              • 6 min
              • 13 Mo

              L'accord de 4 sons

              L’accord de quatre sons
              • 20 min
              • 41,3 Mo
              Préparation au chiffrage des accords de septièmes
              • 18 min
              • 42,2 Mo
              La septième de dominante et les notes de la gamme
              • 18 min
              • 52,2 Mo
              Les attractions entre les notes de la gamme
              • 15 min
              • 27,6 Mo
              La septième de dominante et ses chiffrage
              • 26 min
              • 62,2 Mo
              Le triton dans la gamme
              • 18 min
              • 44,8 Mo
              Accord de septième de dominante sur degrés VII
              • 23 min
              • 61,4 Mo
              Le chiffrage de l’accord de septième diminué
              • 17 min
              • 38,8 Mo
              Les accords de septième d’espèce
              • 13 min
              • 27,4 Mo
              Les accords de septième en mineur harmonique
              • 18 min
              • 42,6 Mo
              L’accord de 9eme de dominante
              • 45 min
              • 109 Mo

              Un accord ambivalent

              L’accord de quinte augmentée
              • 30 min
              • 72,5 Mo

              Documents

              Tableau récapitulatif chiffrages
              • 58,7 ko
              Tableau comparatif chiffrages
              • 70,3 ko